Le plan d’urgence pour les jeunes présenté par le Président Sarkozy est louable et certainement efficace à court terme pour soutenir et aider les jeunes de plus en plus touchés par le chômage. Néanmoins, il faut dès aujourd’hui mener une réflexion à plus long terme et réformer dès maintenant l’enseignement de l’économie au lycée.

Le plan préconise la création de 50 000 Contrats Initiatives Emploi supplémentaires et le renforcement des contrats de professionnalisation (alternance), par le biais de subventions dispensées aux entreprises. Pour Philippe Hayat, Fondateur de 100 000 Entrepreneurs, ce plan, qui repose sur des subventions aux entreprises, souffre d'une lacune majeure : il ne contient aucune incitation à entreprendre.

Or, selon les résultats du sondage “Madame Figaro – CSA” publié récemment, 40% des 15 – 24 ans (35% des 25 ans et plus) se voient créer une entreprise dans quelques années. Ainsi, les jeunes sont animés par une volonté d’entreprendre qu’il faut encourager et soutenir.

Pour Philippe Hayat, cela passe par une véritable refonte de l’enseignement de l’économie au lycée, qui doit :
  • séparer le social de l’économique dans les enseignements pour avoir une approche distanciée des deux sujets, former les jeunes à l’économie d’entreprise et ne plus envisager la microéconomie uniquement sous le prisme des rapports sociaux ;
  • renforcer l’initiation et faire découvrir l’entreprise à tous les élèves – y compris les “forts en thème” car il est regrettable de voir que, pour approcher l’entreprise pendant sa scolarité, mieux vaut être en échec scolaire…
« Quel projet professionnel ai-je envie de porter plus tard ? Voilà la question qui devrait être abordée dès la classe de Troisième dans toutes les filières d’enseignement », explique Philippe Hayat. « Il faudrait inciter les jeunes à entreprendre à partir de leur envie et de leur talent, leur faire connaître le monde de l’entreprise pendant leur cursus scolaire, quelle que soit la filière, et leur montrer qu’on peut travailler en s’épanouissant. Il est aberrant de constater qu’en France, il faut être en situation d’échec scolaire pour entendre parler du monde de l’entreprise ! »