Comme nous vous l'annoncions lundi 8 décembre dernier, Loic Le Meur (Seesmic / Le Web '08), Dave McLure et Michael Arrington (TechCrunch) ont participé à une rencontre avec 70 étudiants sous la houlette de 100 000 entrepreneurs à l'Ambassade des US. Thème : Entreprendre à l'américaine, un remède à la crise ?

A l'issue de cet échange, interview de Dave McLure diffusée sur Radio Classique vendredi 12 décembre 2008…

Plus d'info ?

…100 000 Entrepreneurs a souhaité s’inscrire dans la dynamique du Web’08, le plus grand rendez-vous annuel des entreprises innovantes du Web, pour permettre à soixante-dix étudiants de BTS, IUT et Grandes Ecoles d’échanger avec trois entrepreneurs emblématiques installés aux Etats-Unis :
Loic Le Meur, serial entrepreneur, fondateur de Seesmic et de LeWeb’08
Michael Arrington, fondateur de Techcrunch
Dave Mc Clure, fondateur de 500 Hats LLC et blogger.

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Cette rencontre s’inscrit dans l’action continue de 100 000 entrepreneurs pour sensibiliser les élèves à l’acte d’entreprendre et les initier aux mécanismes de la création et du développement d’entreprise : comment trouver la bonne idée ? Comment lever les capitaux ? Comment attirer les talents ? Comment déployer une force commerciale et exporter ?

Les trois entrepreneurs ont beaucoup insisté sur la motivation personnelle, l’envie de se lancer et l’importance d’oser franchir le pas sans avoir peur de se tromper. Ils se sont notamment rejoints dans leur description des spécificités de la culture entrepreneuriale “à l’américaine” : esprit d’initiative, sens du risque,  relativisation de l’échec, capacité de financement, relations avec les universités…

Dave McClure a plus particulièrement évoqué le fait qu’entreprendre, c’est à la fois donner corps à une passion que l’on a et prendre sa vie en main. Peu importe l’ampleur du succès que l’on rencontre et les risques que l’on court, l’essentiel est de s’enrichir de cette expérience pour faire avancer ses convictions, ses projets et sa vie personnelle. Si l’idée est bonne et si on réussit à la faire vivre, on trouve toujours des fonds pour démarrer son entreprise et des partenaires pour la faire grandir.

Loic LeMeur s’est rappelé avoir toujours été son propre patron. Après avoir créé plusieurs entreprises,  il a décidé d’aller aux Etats-Unis pour implanter son dernier projet. Son objectif était de profiter de la culture pro-entrepreneuriale existant outre-atlantique mais aussi de bénéficier d’un cadre qui favorise l’éclosion et la croissance des entreprises.

Michael Arrington est quant à lui revenu sur la relation étroite qui existe entre les universités et les entreprises et qui constitue l’un des piliers de la culture entrepreneuriale américaine : les étudiants ont, tout au long de leurs études, un apprentissage continu et progressif de l’environnement professionnel grâce aux nombreuses interactions et programmes entre le monde du savoir et celui du savoir-faire.

Les trois entrepreneurs invités ont également expliqué aux élèves présents comment les innovations technologiques – et en particulier Internet – ont favorisé, sinon accéléré le développement de leur entreprise.

Les étudiants ont posé de nombreuses questions et des sujets plus personnels ont été abordés : « quelles ont été vos joies d’entrepreneurs ? », « quelles ont été vos plus grandes difficultés ? », « Réussissez vous à préservez votre vie personnelle ? », «  Quel regard portez-vous sur la France et ses entrepreneurs ? »…

Tous ont répondu que ce sont l’envie de construire quelque chose et de donner vie à un projet qui les ont porté et que les considérations matérielles ou d’organisation n’ont que peu pesé dans leur décision d’y aller ou pas. En se lançant dans l’aventure entrepreneuriale, ils ont en fait pris leur vie en main et dorénavant, ils sont libres de leurs choix et se fixent eux-mêmes leurs objectifs et leurs priorités.

« En cette période de crise, il est plus que jamais urgent de donner la parole aux entrepreneurs", a précisé Philippe Hayat, fondateur de 100 000 entrepreneurs. "Les jeunes doivent comprendre que le fait de porter son projet constitue non seulement un gage de liberté pour l’avenir, mais également une source d’épanouissement. Il était enrichissant de leur présenter une culture entrepreneuriale désinhibée de la peur du risque et de l’échec. »