Fabrice Lundy est revenu dans son "Grand Journal" sur BFM (16/10/2007) sur le lancement de la Journée de l’Entrepreneur… Script de l’émission.

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FABRICE LUNDY : Des patrons d’entreprise à la rencontre de 250 jeunes. Mathieu JOLIVET, vous y étiez ce matin. Onze classes, allant du collège au BTS, ont interrogé huit patrons et puis, le ministre des PME, Hervé NOVELLI, et pour convaincre l’assistance d’entreprendre, voilà, le mot d’ordre, c’était « Entreprendre. Allez-y ». Chacun y est allé de, a raconté sa petite anecdote.

MATHIEU JOLIVET : Oui. Alors, il y avait ce patron qui a parlé de son idole, l’aventurier Mike HORN en citant sa devise « Mon envie de réussir est plus forte que ma peur de perdre ». Il y avait, un peu plus pragmatique, le patron de SAP FRANCE, qui, lui, a levé un tabou en affirmant que, sa première motivation d’entrepreneur, ça avait été l’argent. Le secrétaire d’Etat aux PME, Hervé NOVELLI, qui est aussi un entrepreneur, est revenu sur son cas personnel.

HERVE NOVELLI : Moi, j’ai repris l’entreprise paternelle, qui était une petite entreprise, au décès de mon père, à un moment où je n’étais absolument pas préparé à cela.

FABRICE LUNDY : Voilà et, finalement, Hervé NOVELLI, il est resté 25 ans à la tête de sa PME, Mathieu.

MATHIEU JOLIVET  : Oui, alors, un autre patron, le président de ATA FRANCE, une société de taxi – il s’appelle Aziz SENNI – vient d’un quartier sensible, le Val Fourré. Il a créé un fonds d’investissement, la BAC. Traduire, non pas Brigade anti-criminalité, non, mais « Business angels des cités ». Alors, pour cet entrepreneur né, le problème de la France, c’est qu’on ne pardonne pas l’échec.

AZIZ SENNI : Dans d’autres cultures, là où on considère celui qui a échoué comme quelqu’un qui a une expérience de plus, en France, on continue à le voir comme « un loser ».

MATHIEU JOLIVET : Yacine, 14 ans et en troisième, écoute attentivement mais il reste sceptique. Je lui demandais ce qui lui fait peur dans l’entreprenariat.

YACINE  : De chuter, que, ma boîte, elle ne marche pas. Il y a trop de responsabilités.

MATHIEU JOLIVET : Alors, malgré les craintes, les huit patrons ont donné à ces 250 jeunes trois conseils pour entreprendre : ne soyez pas pressés, regardez au-delà de vos horizons et sachez  vous entourer.

FABRICE LUNDY : Voilà, des conseils qu’on connaît bien ici, à BFM, puisque on donne la parole régulièrement à des chefs d’entreprise. Voilà. Merci, Mathieu JOLIVET. Reportage, ce matin, rafraîchissant avec ces 250 jeunes face à des chefs d’entreprise.